Retour sur la journée de clôture de la 1ère édition du concours Butterfly


La transformation de la chenille en papillon est l’un des phénomènes les plus mystérieux et fascinants de la nature. Dans le silence de la chrysalide, la chenille se dissout en une masse informe de cellules, avant de se réorganiser pour donner naissance à un être totalement différent : le papillon.  

Cette métaphore d’une société “chenille”, reposant en grande partie sur l’exploitation d’énergies fossiles, qui se mue en société “papillon”, plus respectueuse de son environnement, a inspiré au Secrétariat Général pour l’Investissement un projet inédit : Butterfly 2050.  

Son objectif : accompagner la jeunesse dans l’élaboration de solutions innovantes et audacieuses pour répondre aux grands défis de demain, à partir de trois thématiques piliers de notre société : Apprendre, Bien Vivre et Habiter.  

La première édition, de mars à juillet 2024, a mobilisé 37 étudiants de 16 à 25 ans, issus de filières variées : design, ingénierie, voie professionnelle, et écriture scénaristique. Répartis en équipes pluridisciplinaires, les jeunes ont collaboré pendant plusieurs mois pour concevoir et écrire le futur désirable de 2050.  

Partenaire du projet, la Cité a apporté son expertise en ingénierie de projet pédagogique, en écriture et en art du récit, ces derniers éléments étant clés dans la conception de scénarios prospectifs. Car pour transformer le monde, encore faut-il savoir le raconter ! 

Au terme de quatre mois de travail collaboratif intense, le 4 juillet 2024, les 37 jeunes participants se sont retrouvés pour préparer ensemble le “pitch” final. Une étape cruciale dans le passage de l’idée écrite au récit, vivant et accessible. Encadrés par des professionnels de la rhétorique et du storytelling comme Alexandre Leborgne ou l’association Graine d’Orateur 93 les participants ont appris à structurer leur discours et à incarner leur récit, compétence essentielle pour transmettre non seulement leurs idées, mais aussi leur conviction et leur enthousiasme pour celles-ci.   

Le 5 juillet, dans l’auditorium de  l’Hôtel de Clermont, siège du ministère chargé des Relations avec le Parlement, les projets ont été présentés devant un jury d’experts, présidé par Bruno Bonnell et qui a réuni Anne Asensio, vice-présidente du Design Experience à Dassault Systemes, Anna Biausque, présidente du Bureau National des Elèves Ingénieurs (BNEI), Fatou Diop, sous-préfète chargée de mission développement économique et emploi auprès du préfet 92, Marion Dos Reis Silva, cheffe de cabinet et directrice de la communication au SGPI, Olivier Mothes, président-délégué Des Alternateurs, Ioana Ocnarescu, directrice de la Recherche à Strate School of Design, Virginie Tournay, directrice de recherche au CNRS et membre du conseil scientifique de l’OPECST et Alain Peron, co-fondateur du cabinet de conseil en stratégie No Com.  

Chaque pitch, limité à 7 minutes, était pour les équipes un moment décisif : celui où l’on donne forme à ses idées, où l’on en mesure la portée, où l’on s’expose. S’en est suivi, pour chaque équipe, un temps d’échange avec le jury, qui a pu interroger les jeunes sur l’élaboration concrète de leurs scénarios.  

Parmi les projets présentés, cinq ont été distingués :  

Trois vainqueurs :  

  • Le projet lauréat de la thématique “Habiter en 2050” : Physipolis, présenté par Fatima Anseur, Rémi Deloy, Chloé Michaux et Selena Teissier, accompagnés par Emmanuel Corbasson (ingénieur-designer à l’Université de technologie de Compiègne) qui propose une ville reconstruite sur d’anciennes friches réhabilitées  
  • Transhumance, l’idée innovante de Jade Becoulet, Eléonore De Charrette et Jean Baptiste Gambet, accompagnés par Joël Petitjean (scénariste), lauréat de la thématique “Bien vivre en 2050”, qui met en scène la migration des habitants des grandes métropoles vers des zones rurales pendant les six mois les plus chauds de l’année  
  • L’école du Nous, une école recentrée sur l’humain accompagnée d’une pédagogie innovante, mise au point par les lauréats de la thématique “Apprendre en 2050” : Maïssa Benyoussef, Sacha Bourguet, Camille Charron et Houssam Enmar, accompagnés par Anne Meuleau (enseignante en Design Industriel à l’UTC)  

Et deux coups de cœur :  

  • Le Cercle, de Thalia Baisson-Bouteillier, Justin Arnould, Roman Sturi, Harish Angappan, accompagnés par Virginie Bernois (conseillère Agriculture, Alimentation, Forêts au SGPI) qui présente une cité protégée par un dôme de verre et construite autour d’une innovation particulière : une puce qui récupère la mémoire des anciens avant leur disparition et la transmet aux futures générations,
  • Eclipse, une réinterprétation du temps suivant les cycles naturels de la nature par Olessia Cheve, Franklin Kennady et Adrien Wilmart, accompagnés par Catherine Simon (conseillère numérique industriel au SGPI).  

Emma, membre de l’équipe Enezeg en témoigne :  

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